LE COSTUME COMTADIN
Peu connu, le costume du comtat souffre de la trop grande notoriété de son confrère arlésien. Comme tous les costumes traditionnels, le costume comtadin ne s'est fixé qu' à partir du XVIIIè s et a évolué avec la mode citadine, tout en gardant des caractéristiques régionales. La Restanco s'est toujours efforcé de faire connaître et aimer ce pan de la culture provençale et de le porter avec le plus de justesse possible en s'appuyant sur des recherches historiques et iconographiques précises.
il est ici présenté dans ses grandes lignes, mais c'est une exposition entière qui pourrait lui être consacré !
Coiffe à la grecque ou à la phrygienne : C'est surtout cette coiffe qui permet de différencier le Comtat de tout le reste de la Provence.
Fond froncé par une coulisse avec bordure plus ou moins large encadrant le visage, la coiffe est fixée sous le menton par de longues brides : les veto
il y avait aussi la coiffe à la catalane, la coiffe à canons..
la chemise à listo : linge du dessous (comme le pantalon) en toile de lin ou de chanvre avec une encolure en tissu plus fin qui reste visible, la "listo"
le corselet : tous les tissus sont permis, il est recouvert normalement par le caraco, mais les groupes de danses folkloriques pour plus d'aisance lors des représentations, le porte souvent seul en velours, lacé devant.
le jupon d'en dessous en coton blanc orné d'un volant brodé, ou de dentelles. On ne le voit pas.
le cotillon piqué : jupe ample doublée, en tissu d'indienne et petits motifs, des plis canons et une coulisse à la taille permettent de faire gonfler la jupe, c'est la pièce obligatoire du trousseau.
le caraco : corsage d'indienne dont la forme a beaucoup évolué, suivant la mode et les époques. D'abord couvrant le buste, il s'est raccourci ensuite. Ajusté dans le dos, et décolleté, il laisse apparaître la listo de la chemise du dessous.
la robe n'apparaît qu'en 1825. elle remplace alors jupe et caraco.
le fichu croisé : d'indienne, il peut être aussi de dentelle, les jours de fêtes,et se tire à 4 épingles, comme le dit l'expression. Porté en bénitier qui dégage la nuque, il est croisé sur la poitrine et glissé dans la jupe.
le tablier , d'indienne ou de soie, il est étroit et long avec fronces à la taille. Plus large lorsqu'il s'agit d'un tablier de travail.
les accessoires : les bijoux : parure de corail, croix comtadine, clavier d'argent ( pour les femmes mariées),sac ou bourse, viennent compléter la tenue de la comtadine, qui ne sort pas (comme toutes les femmes à cette époque là) sans bas, ni gants ou mitaines.
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à noter le dernier livre paru sur ce sujet, plutôt un receuil-catalogue avec de trés belles photos : Le Costume Comtadin, paru aux éditions du Toulourenc, (la collection du musée de Pernes. )
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